La Commission Nationale des Droits de l’Homme s’est entretenue, le jeudi 03 octobre 2019 dans ses locaux, avec une délégation conjointe de l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH) et l’Union Européenne. Conduite par Monique Alexis de l’IDDH, la délégation est venue partager avec la CNDH un projet rentrant dans le cadre de l’appui aux forces de sécurité des pays membres du G5 Sahel pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations.
Ledit projet a pour cibles les zones les plus concernées par l’insécurité ou l’état d’urgence, notamment les parties Nord et Centre du Mali, Ouest et Sud du Niger, et Nord, Sahel, Centre-Est, Est et Ouest du Burkina Faso. Son objectif est de contribuer à la promotion de sociétés pacifiques et inclusives dans le Sahel en renforçant la confiance entre les populations et les forces de sécurité.
Il sera mis en œuvre à travers deux volets, à savoir : appuyer au niveau institutionnel les mécanismes internes et externes de redevabilité des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) sur les questions des Droits de l’Homme au Mali, au Niger et au Burkina Faso ; et soutenir la société civile afin de créer un environnement favorable à la redevabilité des FDS/FSI, tout en renforçant la confiance entre les forces de sécurité et les communautés locales.
L’IDDH et l’UE ont justifié le choix de la CNDH comme partenaire stratégique de par sa crédibilité et son caractère d’interface entre la société civile, les autorités et les associations de défense des droits de l’homme. Il est attendu des institutions nationales des droits de l’homme un suivi externe effectif sur les violations perpétrées par les FSI/FDS contre les individus et groupes vulnérables ou marginalisés.
Le Président de la CNDH s’est réjoui de cette confiance. Il a rappelé les missions de son organisation avant de saluer les efforts déployés par le Gouvernement pour l’accompagner dans sa mission. A ce sujet, il a souligné une circulaire du Ministre de l’intérieur instruisant tous les services techniques relevant de sa tutelle à collaborer étroitement avec la CNDH et la sanction d’un commandant de brigade à 40 jours d’emprisonnement suite à une plainte de la CNDH pour torture.