L’inculpation, pour détournement et atteinte aux biens publics, du Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) marque l’ouverture d’une boite de pandore en matière de lutte contre la corruption au Mali. Premier gros coup de filet en la matière, sous l’ère IBK, cette action de la justice ouvre la porte à toutes les interprétations, ainsi qu’aux abus démocratiques ou tentatives de récupération sociopolitiques.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme, garante du respect des droits humains, saisit cette occasion pour rappeler avec insistance le lien filial entre la corruption et l’atteinte à la jouissance effective des droits de l’homme, apporter son soutien au Gouvernement, à travers le Ministère de la Justice et des droits de l’homme, et exhorter la justice à poursuivre ses actions de lutte contre la corruption dans le strict respect de la Loi.

Aussi, la CNDH rappelle également le respect strict du principe de la présomption d’innocence consacré à l’article 9, alinéa 3 de la Constitution du 25 février 1992 qui dispose que « Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par la juridiction compétente ».
Enfin, la CNDH condamne fermement toute initiative, action ou tentative consistant à s’interférer dans l’action de la justice en dehors des voies et moyens légaux. Pour la CNDH, la protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée.