
La Salle de conférence de l’AGETIC, sise Hamdallaye ACI 2000 à Bamako, abrite du 08 au 09 Septembre 2020, l’atelier de préparation vers l’accréditation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Mali au statut « A ». Cet atelier, animé par des experts, à travers une visioconférence, est organisé grâce à l’appui financier du Fonds d’Appui aux Moteurs du Changement (FAMOC) de l’Ambassade du Royaume du Danemark.
Prennent part à cet atelier, les commissaires et le personnel de la CNDH du Mali ainsi que certains membres du cadre de concertation des organisations de défense des droits de l’homme. Les représentants régionaux de la CNDH (Kayes, Mopti et Gao) ont également pris part à cette session.
Dans son allocution d’ouverture, le président de la CNDH, Aguibou BOUARE s’est exprimé sur l’importance pour une INDH d’avoir le statut « A », d’où la nécessité pour la CNDH du Mali de travailler en vue de son accession à ce statut.
L’atelier se déroule en quatre phases : la première est consacrée à la présentation du processus de l’accréditation ; la deuxième sur la phase écrite autour de cas pratiques ; la troisième sera articulée autour de simulations d’entretiens téléphoniques ; et la dernière sera consacrée à la communication et au plaidoyer en matière de droits de l’homme en période de crise.
Cet atelier vise principalement à outiller la CNDH pour une approche optimisée du processus d’accréditation. Il a pour objectif de fournir les informations nécessaires et pertinentes lui permettant de bien présenter au Sous-comité d’accréditation son fonctionnement, les spécificités de son environnement juridique, politique, historique, sociologique ou encore économique dans lequel elle opère. Au cours de cet atelier, des expériences d’autres pays, notamment le Maroc, ont été partagées.
Parlant de l’importance pour la CNDH du Mali d’accéder au statut « A », il faut surtout noter que pour mener à bien ses missions de promotion et de protection des droits de l’Homme ainsi que de prévention de la torture, la CNDH doit témoigner d’une forte crédibilité et d’une indépendance réelle auprès des acteurs internationaux, régionaux et nationaux de promotion et de protection des droits humains.
Pour ce faire, elle doit solliciter une accréditation auprès de l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI), sous les auspices du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies. Cette accréditation atteste de la conformité de l’INDH aux Principes de Paris.
Les Principes de Paris sont issus d’un séminaire international, qui s’est tenu en 1991 et qui visait à développer les principes de fonctionnement, les compétences et attributions des Institutions nationales de promotion et de protection des droits de l’Homme. Ces principes ont été consacrés par l’Assemblée générale des Nations unies dans une résolution en 1993.
Dans leurs démarches pour solliciter l’accréditation, nombreuses sont les Institutions nationales des droits de l’Homme qui éprouvent des difficultés, soit lors de la constitution des dossiers pour la déclaration de conformité, soit lors de leur entretien téléphonique avec le Sous-comité d’accréditation (SCA), soit encore pour la mise en œuvre des recommandations formulées par le SCA.
Pour porter un appui technique et préparer la CNDH du Mali au processus d’accréditation, le présent atelier est organisé grâce à l’appui financier de l’Institut danois pour les droits de l’homme et à l’appui technique du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme (RINADH). La Section des institutions nationales et des mécanismes régionaux du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), qui assure le Secrétariat du Sous-Comité en Accréditation de la GANHRI.
Fsanogo/abamako.com
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