
L’Hôtel Radisson Collection a abrité, ce Jeudi 23 Septembre 2021, la formation des magistrats, des auxiliaires de justice, des officiers de police et personnels pénitentiaires du Mali. La cérémonie d’ouverture était placée sous la Haute présidence du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux qui s’est fait remplacé par son conseiller technique, Abdoul Karim DIARRA qui dans son allocution a souligné que la pratique de l’esclavage doit être bannie de notre société et que les bonnes pratiques judiciaires doivent être observées par les acteurs de la lutte contre l’esclavage afin de le juguler. Il a également profité de cette cérémonie pour rendre un hommage mérité à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour ses efforts dans la lutte contre l’esclavage en termes: « La Commission Nationale des Droits de l’Homme fait un travail remarquable sur le sujet. C’est l’occasion de remercier cette structure à travers son président M. Aguibou BOUARE, présent à la cérémonie. »
M. BOUARE, dans son intervention, a souligné que cette formation permettra aux participants de parfaire leurs connaissances en matière de protection des droits de l’Homme et plus spécifiquement, les droits des personnes victimes de pratiques discriminatoires avilissantes. Il s’agira pour le personnel pénitentiaire d’éviter tout acte de torture et autres peines et traitements cruels inhumains ou dégradants dans l’exercice de sa fonction, pour les magistrats et auxiliaires de justice, officiers de police judiciaire, il s’agira de sévir efficacement contre de tels agissements attentatoires à la dignité humaine dans les lieux de privation de liberté en amont comme en aval ».
Cette formation de deux jours vise à renforcer les capacités de 20 magistrats, auxiliaires de justices, officiers de police judiciaire et personnel pénitentiaire sur l’action judiciaire de lutte contre l’esclavage au Mali. Elle vise spécifiquement à renforcer les capacités de 20 magistrats, auxiliaires de justices, officiers de police judiciaire et personnel; les participants seront outillés pour mieux traiter les dossiers relatifs à l’esclavage et le travail forcé; promouvoir l’accès à la justice des victimes d’esclavage par Ascendance et du travail forcé. capitaliser les bonnes pratiques en matière de protection des victimes et de lutte contre l’impunité ; rendre compte du niveau d’amélioration des connaissances de 20 magistrats, auxiliaires de justices, officiers de police judiciaire et personnel pénitentiaire sur l’esclavage et la discrimination fondée sur l’esclavage à travers une évaluation pré formation et post
formation
Cette formation se tient dans un contexte particulièrement éprouvant pour notre pays puisque marqué par une crise politique et socio-sécuritaire à laquelle s’est greffée la pandémie du covid-19.
Face aux difficultés que vivent les victimes de l’esclavage par ascendance et du travail forcé à se faire entendre, la Coalition Nationale de Lutte contre l’Esclavage au Mali (CONALEM) a été créée, sous l’égide de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), composée d’une quinzaine d’organisations de défense des droits de l’Homme, dans le but de mener un plaidoyer de haut niveau afin que l’Etat puisse adopter des réformes sur l’esclavage par ascendance au Mali et appliquer de façon stricte les instruments d’interdiction et de répression du travail forcé, souvent
perceptibles dans les communautés où existent l’esclavage.
Eu égard à ce qui précède, l’Organisation Internationale du Travail en collaboration avec ses partenaires de l’Association TEMEDT et l’ONG Anti-Slavery International, ont initié un projet de lutte contre l’esclavage par ascendance et la discrimination fondée sur l’esclavage pour le Mali.
Le financement obtenu du département d’Etat Américain (USDOS-DRL) se veut être une opportunité pour les victimes de l’esclavage par ascendance, du travail forcé et autres pratiques connexes. Elle s’inscrit aussi en harmonie avec le plan d’action du projet de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, et le programme d’urgence pour le renforcement du système judiciaire, lancé en 2014 par le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Le programme d’urgence prend en compte dans sa deuxième composante les préoccupations relatives au renforcement des capacités des acteurs judiciaires et la lutte contre l’impunité des violations des droits de l’Homme.
Ainsi, pour faire face aux défis liés à la protection des droits des victimes de l’esclavage par ascendance, du travail forcé et des pratiques connexes, le projet de lutte contre l’esclavage et la discrimination fondée sur l’esclavage de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en collaboration avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) organise deux séances de formation à l’intention des magistrats,
auxiliaires de justice, officiers de police judiciaire et personnel pénitentiaire du Mali, à Bamako et Mopti.
La rédaction
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