La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) est fortement préoccupée par les conséquences et impacts négatifs que pourraient produire, sur la jouissance des droits humains, les récentes sanctions regrettables de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique, Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) contre le Mali. Elle encourage les plus hautes autorités à privilégier la vertu du dialogue et l’ouverture avec toutes les composantes sociales du pays d’une part et avec la communauté internationale d’autre part, autour des engagements souscrits par le Mali, notamment autour de la consolidation de la paix, de l’Etat de droit, de la démocratie.
Aussi, se fondant, notamment, sur la Constitution du 25 février 1992, la Charte de la Transition, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la CNDH :
– rappelle l’obligation pour l’Etat, principal débiteur en matière de respect et de protection des droits humains, de veiller à la mise en œuvre des droits fondamentaux des populations en tout temps, en tout lieu, en toute circonstance ;
– invite le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires et légales afin d’éviter que les sanctions ainsi infligées n’affectent les droits fondamentaux des populations ;
– appelle les populations et les médias à s’abstenir des écrits, discours, propos, slogans incitant à la haine, à la division, à la violence, à la discrimination, dans le respect de la liberté d’expression et de presse.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Bamako, le 11 janvier 2022
Le Président
Monsieur Aguibou BOUARE
Chevalier de l’Ordre National
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