Conformément à son mandat légal de protection et de promotion des droits humains, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), sur le fondement de la Constitution du 25 février 1992, la Charte de la Transition, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation des droits de l’Homme au Mali.

Faisant suite aux recommandations de son Rapport annuel 2020 sur la situation des droits de l’Homme au Mali relatives à la lutte contre l’esclavage par ascendance, la CNDH :

  • rappelle la responsabilité de l’Etat, en sa qualité de principal débiteur, dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’étendue du territoire national ;
  • salue les efforts du Gouvernement dans la lutte contre l’esclavage par ascendance à travers la Lettre circulaire n°0000863/MJDH-SG du 11 novembre 2021 instruisant les Procureurs Généraux près les Cours d’appel de mieux réprimer les infractions en lien avec l’esclavage par ascendance ainsi que celle n°067/MJDH-SG du 04 février 2022 subséquente, adressée au Procureur Général près la Cour d’appel de Kayes, afférente au suivi de la mise en œuvre de la première mesure, dans la région de Kayes ;
  • encourage la lutte contre l’impunité notamment la diligence enclenchée par la justice dans l’instruction des infractions criminelles en lien avec les événements tragiques de Diandioumè (Nioro du Sahel), de Souroubiré, Kéniéba (Bafoulabé), de Makana (Yélémanè), le 1er septembre courant ayant fait au moins un mort et de nombreux blessés graves ;
  • invite les populations, singulièrement celles des régions où survit l’esclavage par ascendance à bannir ces pratiques attentatoires à la dignité humaine.

Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.

Bamako, le 18 février 2022

 Le Président

Monsieur Aguibou BOUARE

Chevalier de l’Ordre National