
La CNDH, en sa qualité d’institution nationale de protection et de promotion des droits de l’Homme au Mali, ne pouvait rester en marge de la commémoration de la journée internationale des droits des femmes qui a lieu le 8 mars de chaque année.
Ainsi, ce lundi 14 mars 2022, La CNDH a organisé avec l’appui de son partenaire FAMOC, une conférence- débat sur le thème « les impacts de l’embargo sur l’effectivité des droits des femmes au Mali ». Cette conférence s’est tenue en prélude à l’organisation d’une grande collecte de données sur les VBG qui se tiendra du 15 au 18 mars dans les six communes de Bamako.
Le président de la CNDH, Monsieur Aguibou BOUARE, après son allocution de bienvenue, passa la parole à la vice- présidente Maître Aissata Founè TEMBELY pour son discours de circonstance.
La conférence a été animée avec brio par la grande militante des droits des femmes au Mali, Madame Djingaré Ibrahim MAIGA.
Cette dernière aborda au préalable le contexte politique et sécuritaire ayant débouché à la prise de ces sanctions, ensuite elle énonça les impacts de cet embargo sur les droits des femmes, avant de terminer par des pistes de résilience.
En ce qui concerne les impacts, la conférencière estime que ces sanctions ont eu un effet négatif sur l’effectivité des droits des femmes notamment sur la liberté d’expression, sur les droits économiques sociaux et culturels, sur la lutte contre les VBG, sur l’autonomisation des femmes, sur les mécanismes de protection des droits de la femme.
En effet, la paupérisation accentuée par les sanctions aurait pour conséquence l’accroissement des violences domestiques, la cherté de la vie qui se ressent dans le panier de la ménagère. Aussi, cela impacte énormément le droit à la santé ainsi que le droit à l’éducation des femmes et des enfants dans la mesure où les foyers ont de plus en plus du mal à joindre les deux bouts. De ce fait, ces droits fondamentaux sont laissés pour compte.
La conférencière, Madame MAIGA, a fait savoir en termes de piste de solution, que les femmes en priorité, doivent s’unir et mettre en place des plaidoyers auprès des décideurs afin que cet embargo soit levé.
Le débat fut enrichi par des contributions et questions sur le sujet par des participants, ce qui démontre à juste titre de l’importance de ce thème dans le contexte actuel.
L’événement s’acheva par une collation offerte par la CNDH à ses invités ainsi que par des photos de famille.
La rédaction
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