La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a appris avec consternation les allégations relatives à l’enlèvement, par des groupes armés, le 06 mai, de 32 femmes du village de Tiékorobougou dans la Commune de Femaye Cercle de Djenné, Région de Mopti. Bien que ces femmes aient été libérées le même jour, la CNDH exprime sa vive préoccupation face à ces graves abus des droits humains. 

En conséquence, se fondant sur les instruments juridiques comme la Constitution du 25 février 1992, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, la Convention internationale relative à toute discrimination à l’égard de la Femme, le Protocole additionnel à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes, la CNDH:

–        condamne avec fermeté ces actes constitutifs d’abus graves des droits de l’Homme ;

–        salue les actions humanitaires entreprises par les autorités administratives locales et les organisations humanitaires ;

–        se réjouit du Communiqué du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ;

–        rappelle l’obligation pour l’Etat de respecter et faire respecter les droits fondamentaux de toute personne humaine résidant sur le territoire Malien, singulièrement ceux relatifs aux femmes en période de conflit. 

Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.

Bamako, le 09 mai 2022

Le Président

Monsieur Aguibou BOUARE

Chevalier de l’Ordre National