La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive préoccupation face à la recrudescence des violences objet d’allégations de violations et d’abus des droits de l’Homme perpétrés contre les populations civiles dans le Nord du pays, dont les plus récentes ont été commises le 12 juin courant, dans un campement non loin de la localité d’Izingaz, Commune d’Ihinita, Cercle de Tidermene, Région de Ménaka, s’étant soldées par un bilan provisoire de 22 morts.
La CNDH s’incline pieusement devant la mémoire des victimes décédées.
Se fondant sur les instruments juridiques comme la Constitution du 25 février 1992, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, la CNDH :
– condamne avec fermeté ces abus graves des droits de l’Homme perpétrés ;
– recommande des actions diligentes de la part des autorités compétentes en vue de rechercher, identifier et traduire en justice les commanditaires, auteurs et complices des abus de droits dénoncés ;
– réitère son appel pressant au Gouvernement à assumer ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national ;
– invite les FaMAs et les encourage à lutter contre le terrorisme dans le strict respect du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire ;
– demande à l’Etat de lutter efficacement contre l’impunité sous toutes ses formes.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Bamako, le 17 juin 2022
Le Président
Monsieur Aguibou BOUARE
Chevalier de l’Ordre National
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