La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) est fortement préoccupée par des allégations de violation des droits humains dont sont l’objet les populations civiles, notamment dans les Régions du Nord et du Centre du pays et dont les plus récentes sont relatives à l’assassinat, dans la nuit du 16 au 17 septembre, de 53 civils dans le Village de Gouni-Habé, Secteur de Bandiagara.
Se fondant, notamment, sur la Constitution du 25 février 1992, la Charte de la Transition, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, la Charte Africaine
des Droits de l’Homme et des Peuples, la CNDH:
- rappelle l’obligation de l’Etat, principal débiteur en matière de droits humains, de veiller à la mise en œuvre des droits fondamentaux des populations en tout temps, en tout lieu, en toute circonstance ;
- invite le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires et légales pour une meilleure protection des populations civiles ;
- encourage les FAMa dans leur mission sacerdotale de protection des populations et de leurs biens ;
- se réjouit du Communiqué n°059 du 07 octobre 2022 de l’Etat-Major Général des Armées rappelant « le strict respect des Droits de l’homme et du Droit international humanitaire », et annonçant l’ouverture d’une enquête par la Prévôté en vue de faire la lumière sur les allégations sus-citées ;
- invite le Gouvernement à diligenter les différentes enquêtes ouvertes et à rendre publics les rapports en résultant ;
- recommande aux autorités d’assurer une meilleure prise en charge des victimes, notamment les déplacées internes.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Bamako, le 13 Octobre 2022
Le Président
Monsieur Aguibou BOUARE
Chevalier de l’Ordre National
Commentaires récents