Présidium de gauche à droite: Abdoulaye DOUCOURE de ASFC, Aissata F. TEMBELY vice-président de la CNHD, Filifing DIAKITE, Rapport Général de la CNDH

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et Avocats sans Frontières Canada ont organisé le 17 Octobre 2022 à l’Hôtel Salam, la cérémonie de restitution du rapport de l’étude sur des cas de violations des droits humains perpétrées contre les civils au centre du Mali.

Cette cérémonie était présidée par la vice-présidente de la CNDH, Me Aissata F. TEMBELY. Elle avait à ses côtés le coordonnateur des projets d’Avocats Sans Frontières Canada, Abdoulaye DOUCOURE et le Rapporteur Général de la CNDH, Filifing DIAKITÉ.

Le Coordonnateur des projets d’Avocats Sans Frontières Canada dans son discours a souligné que « Dans l’optique d’atteindre les objectif du projet, notamment de documenter les crimes internationaux et les violations graves des droits humains et améliorer le potentiel de mobilisation contre l’impunité de ces crimes au Mali, ASF Canada a eu le plaisir d’accompagner la CNDH pour la réalisation de cette étude sur les cas de violations graves des droits humains perpétrées à l’encontre des civils au centre du Mali ».

Quant à la Vice-présidente de la CNDH, elle a affirmé que l’étude ainsi réalisée vise à documenter les cas de violations des droits humains perpétrées contre les populations civiles, en particulier les femmes, filles et autres personnes en situation de vulnérabilité au centre du Mali.

Cette étude réalisée par Dr Paul OULA a été menée du 23 décembre 2021 au 27 février 2022 dans les régions de Ségou, Mopti et dans le District de Bamako.

Elle visait spécifiquement à présenter une cartographie des cas de violations des droits humains perpétrés contre les populations civiles, décrivant le type de violences dont elles sont l’objet, réparti par sexe, religion, ethnie, âge et localité ; présenter un état des lieux en matière d’accès à la justice pour les victimes en insistant sur les freins à leur participation aux processus judiciaires ; présenter la documentation sur l’état des besoins, attentes et perspectives des victimes et enfin présenter les violences et besoins spécifiques des femmes, filles et autres personnes en situation de vulnérabilité, victimes de violations des droits humains.

Il faut noter que la crise sécuritaire qui sévit dans la partie septentrionale du Mali s’est propagée progressivement vers le Centre du pays donnant naissance à de violents conflits communautaires. Ces violences sont caractérisées par des abus et violations des droits humains dont les manifestations les plus fréquentes sont : des atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique, aux biens, des enlèvements, des violences sexuelles contre les femmes et les filles dont les populations civiles sont principalement les victimes depuis au moins 2015.

C’est dans ce contexte que la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a estimé nécessaire d’effectuer une étude sur les cas de violations graves des droits humains perpétrés à l’encontre des populations civiles du Centre du Mali, avec l’appui financier et technique de son partenaire Avocats Sans Frontières Canada (ASFC) Mali. 

Cette initiative salutaire de la CNDH relève du projet « Soutenir la lutte contre l’impunité au Mali ». 

Cellule de communication/CNDH