
Le Mali commémore aujourd’hui, 29 Novembre 2022, la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE).
La charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant a été adoptée lors de la 26ème conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’unité africaine en juillet 1990. Elle est entrée en vigueur le 29 novembre 1999, après avoir reçu la ratification de 15 États, conformément à son article 47. Le Mali l’a ratifiée le 03 Juin 1998.
Cette année, le Mali commémore cette journée dans un contexte particulier caractérisé par des violations et abus souvent graves des droits des enfants.
Des centaines d’écoles sont fermées au Nord et au Centre du Mali à cause de l’insécurité grandissante.
Plusieurs enfants maliens, en particulier dans les zones touchées par un conflit, ne bénéficient pas de leur premier droit fondamental : le droit à une identité. L’enregistrement officiel de la naissance d’un enfant établit l’existence légale de l’enfant et constitue le fondement de la protection de nombreux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de l’enfant.
Des enfants sont recrutés comme soldats par des groupes armés et terroristes ainsi que par les milices privées, en violation des règles du droit international humanitaire.
A l’occasion de la commémoration de cette journée, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) voudrait rappeler l’importance de cette charte qui est un des fruits du combat des Etats africains dans l’Organisation de l’Unité Africaine (appelée actuellement : Union Africaine) afin de promouvoir les droits de l’enfant tout en tenant compte de la spécificité de notre continent.
La CNDH salue les efforts consentis par les autorités maliennes dans le cadre de la réalisation des droits et du bien-être de l’enfant au Mali.
La CNDH exhorte l’Etat à redoubler d’efforts afin de garantir la jouissance effective des droits consacrés dans cette charte par tous les enfants du Mali.
La CNDH recommande aux autorités de :
- transférer les élèves déscolarisés (pour raison d’insécurité) dans les zones plus sûres où ils pourront jouir de leur droit à l’éducation ;
- inscrire aux frais de l’Etat les élèves déplacés dans leur village ou ville d’accueil ;
- adopter les mesures adéquates facilitant le retour des enseignants dans les régions du Nord et du Centre ;
- adopter un mécanisme efficace de protection des infrastructures et du personnel scolaire ;
- renforcer les mesures de sécurité dans les localités affectées par la fermeture des écoles et dans celles qui sont susceptibles de l’être ;
- adopter les mesures d’équité en faveur d’élèves en situation de handicap en vue de réduire le retard par eux accusé.
Pour la CNDH la protection des droits de l’Homme est responsabilité partagée.
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