
-1632 écoles sur 8595 soit 19 % fermées au Mali
A l’occasion de la journée internationale de l’éducation la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) à travers son président Aguibou BOUARE appelle, dans un message, à sécuriser les écoles et les enseignants dans les zones de conflit.
Une célébration qui intervient dans un contexte de fermeture de 1632 écoles sur 8585 soit 19 %.
C’est par une résolution adoptée en Décembre 2018 par l’Assemblée Générale des Nations unies, que le 24 janvier a été proclamé « journée internationale de l’éducation ». Objectif : « sensibiliser au rôle que joue l’éducation dans la paix et le développement ».
Selon la CNDH, la dédicace de cette journée spéciale témoigne la volonté politique de soutenir les actions transformatrices en faveur d’une éducation inclusive équitable et de qualité pour tous. Elle est également une réaffirmation du rôle essentiel de l’éducation dans la construction de sociétés durables et résilientes et contribue à la réalisation des objectifs de développement durable.
« Le Mali célèbre cette journée dans un contexte où beaucoup de localités sont touchées par la crise sécuritaire et avec comme effet, la fermeture de 1632 écoles sur 8585 soit 19 %. Cette situation prive du coup de milliers d’enfants maliens de leur droit à l’éducation », précise Aguibou BOUARE dans son message rendu public le 24 janvier dernier.
Si la commission « salut les efforts » du gouvernement dans la mise en œuvre du droit à l’éducation, elle formule des recommandations. En effet, elle appelle à « sécuriser les écoles et les enseignants sur leurs lieux de travail, singulièrement dans les zones de conflit ».
La CNDH recommande également de « transférer les élèves déscolarisés (pour les raisons d’insécurité) dans les zones plus sûr où ils pourraient jouir de leurs droits à l’éducation ». Elle demande à inscrire, aux frais de l’État, les élèves déplacés dans leur village ou leur ville d’accueil, à adopter des mesures adéquates facilitant le retour des enseignants dans les régions notamment du Nord et du Centre.
De plus la commission plaide pour l’adoption d’un mécanisme efficace de protection des infrastructures et du personnel scolaire ainsi que le renforcement des mesures de sécurité dans les localités affectées par la fermeture des écoles et dans celles qui sont susceptibles de l’être.
Par Moussa Soyon CAMARA
L’Indépendant du Jeudi 26 Janvier 2023
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