La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive
préoccupation au regard des conséquences graves, sur les droits de l’Homme, notamment le
droit à la santé, de la crise sociale marquée par la grève illimitée enclenchée depuis le 24
février 2023, par certains syndicats de Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) du Point-G
et Gabriel Touré. L’institution nationale des droits de l’Homme a enclenché un monitoring sur
cette crise impactant négativement les populations.
Aussi, sur le fondement, notamment de la Constitution du 25 février 1992, de la Charte de la
Transition du 1er octobre 2020 (modifiée), du Pacte international relatif aux droits civils et
politiques, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de la
Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la CNDH :

  • invite le Gouvernement à initier en urgence des mesures propres à créer un climat de
    confiance afin de renouer dans les meilleurs délais un dialogue franc et sincère/avec les
    partenaires sociaux ;
  • appelle le Gouvernement et les syndicats des CHU concernés à trouver dans les meilleurs
    délais une issue favorable à cette situation préjudiciable, dans le strict respect des droits
    constitutionnels à la grève et à la liberté syndicale consacrés par la Constitution du 25février
    1992.
    Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.

Bamako, le 10 mars 2023

Le Président

Monsieur Aguibou BOUARE
Chevalier de l’ordre national