Le 16 avril 1995, près de cinquante ans après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, par laquelle les États membres des Nations Unies ont consacré l’interdiction de l’esclavage comme un droit humain indérogeable, le jeune Pakistanais Iqbal Masih était assassiné à l’âge de 12 ans pour avoir dénoncé l’esclavage qu’avec d’autres enfants il subissait. Vendu par ses parents à l’âge de quatre ans, Iqbal a été réduit à l’état d’enfant-esclave pendant six ans.

Chaque année, le 16 avril, la journée mondiale contre l’esclavage des enfants lui rend hommage, tout en venant rappeler une triste et terrible réalité : l’esclavage des enfants existe toujours et des millions d’enfants en sont victimes partout dans le monde.

L’objectif de cette journée est d’éradiquer les formes contemporaines d’esclavages telles que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés et le recrutement forcé d’enfants dans les conflits armés.

Bien que l’esclavage moderne ne soit pas défini dans la loi, il est utilisé comme un terme générique couvrant des pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite des êtres humains. Il s’agit essentiellement de situations d’exploitation qu’une personne ne peut refuser ou quitter en raison de menaces, de violence, de coercition, de tromperie et/ou d’abus de pouvoir.

Cette année, la journée Mondiale contre l’esclavage des enfants est célébrée au Mali dans un contexte où des milliers d’enfants sont dans les rues pour mendier soit pour leurs parents, soit pour leurs maitres. Ces enfants sont également victimes des déplacements forcés suite aux conflits multiformes que le Mali connaît.

Cette pratique qui est assimilable à la traite des personne est interdite par l’article 4 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite sont interdits sous toutes leurs formes ».

Pour cette occasion, la CNDH invite le gouvernement à :

· lutter contre le travail des enfants ;

– Prendre toutes dispositions adéquates pour mettre à l’abri de toute forme d’esclavage les enfants victimes de déplacement forcé;

– prendre des dispositions pour lutter contre la mendicité des enfants

Pour la CNDH, la protection des Droits de l’Homme est une responsabilité partagée.