Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, commémore aujourd’hui, le 1er Mai 2023, fête Internationale du travail.

Les syndicats des travailleurs américains étaient entrés en revendication afin d’obtenir la journée de huit heures. Ils avaient choisi le 1er mai, car cette date correspondait alors au premier jour de l’année comptable des entreprises. Finalement, le 1er mai 1886, 200.000 travailleurs américains avaient obtenu la journée de huit heures.

Le gouvernement du Mali place cette commémoration sous le signe de la paix et de la cohésion sociale au regard de la situation socio sécuritaire du pays.

La journée du 1er Mai est célébrée cette année dans un contexte particulier caractérisé par une insécurité grandissante au Nord et au centre du Mali. Cette insécurité touche particulièrement les travailleurs et les membres de leurs familles.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) tout en saluant les efforts du gouvernement dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs du Mali, rappelle que les droits des travailleurs sont au cœur des droits économiques, sociaux et culturels représentant la 2ème génération des droits de l’homme.

La CNDH profite de cette journée pour présenter ses condoléances à toutes les travailleuses et tous les travailleurs victimes de l’insécurité occasionnée par la crise qui sévit au Mali depuis au moins d’une dizaine d’années.

À l’occasion du 1er mai commémorant la fête internationale du travail, la CNDH souhaite bonne fête aux travailleuses, travailleurs du Mali et d’ailleurs; elle recommande aux autorités de:

  • sécuriser les travailleuses et travailleurs sur leurs lieux de travail sur l’étendue du territoire national ;
  • tout mettre en œuvre pour le retour rapide des services sociaux de base dans les zones affectées par le terrorisme et les conflits intercommunautaires ;
  • reprendre un dialogue franc et sincère avec les organisations syndicales autour des revendications légitimes des masses laborieuses;
  • mieux respecter les droits fondamentaux des masses laborieuses à un travail décent.

Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.