La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) reste préoccupée face aux menaces sérieuses pesant sur l’exercice de certains droits civiques et politiques, notamment les libertés d’opinion, d’expression et de presse, le respect de l’intégrité physique. Elle fustige les actes d’enlèvement et de disparitions forcées, entre septembre et octobre d’un responsable politique et d’un opérateur économique à Bamako dont les plus récents datent du 07 novembre courant, relatifs à l’allégation d’enlèvement et de disparition forcée de deux professionnels de médias sur l’axe Gao-Ansongo,

Aussi, se fondant, entre autres, sur la Constitution du 22 juillet 2023, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre la disparition forcée du 23 décembre 2010, la CNDH :

  • condamne tout acte d’enlèvements, de disparitions forcées, d’arrestations et de détentions arbitraires ;
  • rappelle l’obligation pour l’Etat de veiller au respect des droits et libertés ci-dessus mentionnés, conformément à la réglementation, en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance ;
  • rappelle que l’exercice des droits civiques et politiques ci-dessus évoqués constitue l’essence d’un Etat démocratique respectueux des droits de l’Homme.

Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.

Bamako, le 08 novembre 2023

                                                                                                

Le Président

                                                                                        

Monsieur Aguibou BOUARE

Chevalier de l’Ordre National